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                                DE LYON.                               277

    Ainsi, du site pittoresque d'Augustodunum, de sa brillante
 histoire, de ses monuments vantés d'Eumène, pas un mot.
 Comment, si l'auteur estEduen, passe-t-il sous silence ces
 particularités, l'honneur et la gloire de sa patrie? Avec sa
 description si brève et si classique du cours de l'Arar, il peut
 être Arverne, Ségusiave aussi bien qu'Eduen ; les Bénédic-
tins inclinent pour le Lyonnais ;
    Le temps où l'ouvrage fut composé laisse moins de prise
à l'incertitude et deux passages lui assignent une date assez
précise. Après avoir parlé du lieu de-la scène, l'auteur ajoute
« Je me souviens d'un couple illustré par sa foi et sa
« piété (1). » Ce vers ne prouve pas qu'il ail vu les faits de ses
propres yeux, comme Virgile son vieil horticulteur cory-
cieri (2) ; mais au moins qu'il les sait, depuis assez peu de
temps, de témoins oculaires. Toutefois, cette preuve n'en
serait pas une, si les trois derniers vers de l'épilogue relatif
au fils de Constance Chlore ae venaient lui prêter un
irrécusable appui : « Tu as suscité, dit-il, a mon époque,
« cet heureux vainqueur, Constantin ; jamais tu n'avais lait

signifie : « où près du Rhin des frères naît la race Eduenne, » ce qui est
inintelligible. Avec la correction quà fratrem ad Rhodanum, on obtient le
sens, au moins raisonnable, de ma traduction ; « où vers le Rhône son
« frère, s'étend le pays natal de la nation éduennne. »
   Avec Rhodano pour Rhône le vers est exact, mais

        Quâ fratrum Rhodano protenditur hedua pubes

donnerait -. « où sur le Rhône de ses frères (Ségusiaves), naît la race
« éduenne, » et cette variante, passablement forcée, ne peut s'autoriser,
que je sache, d'aucun document de géographie ancienne.
  (t)   Gonjugium mcmini summa pietate fideque.
  (2)   Namque sub JEbaliœ.memini me turribus altis
        Quà Niger humectât flaventia celta Galesus,
        Coryeium vidisse senem.
                                           Viuc Georg., iv