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                ABBAYE DE LA BÉNISSONS-DIEU.                261

puits symbolique de la Samaritaine, dont la vue servait à
élever l'âme des religieux vers l'eau mystérieure de la vie
éternelle.
   Un dessin de François Stella, peintre lyonnais, reproduit
par M. Albert Lenoir dans son ouvrage intitulé : Archi-
tecture monastique (p. 66) et une fresque conservée dans
la sacristie actuelle, peuvent donner une idée de l'ensemble
matériel de cet établissement. Nous en produisons une co-
pie que nous avons fait photographier sur l'ouvrage même.
   L'auteur que nous venons de citer présente le couvent de la
Bénissons-Dieu comme un type de fortifications monastiques
dans le genre de celles que décrit Jean de Garlande en par-
lant du sie'ge de Toulouse. J'ai vu (dit ce dernier) des tours et
des remparts planchéiés et des parapets doublés et fabriqués
avec des claies. Fidi (terres et propugnacula tabulala ex cra-
tibus erecta. On voit encore dans l'ouvrage de M. Lenoir
(page 67) le modèle d'une tour fortifiée établie à l'angle
nord-est du couvent.
   Nous allons maintenant faire connaître les débris de notre
importante maison religieuse qui ont échappé au génie des-
tructeur de la spéculation et du vandalisme.


                       CHAPITRE III.

                         DE L'ÉGLISE.


   Quoiqu'on ne puisse pas assigner la date précise de la fon-
dation de l'église de la Bénissons-Dieu, un œil exercé ne sau-
rait se méprendre sur l'époque où elle a été bâtie. Tout, dans
l'ensemble de cette remarquable construction comme dans ses
détails, porte le cachet de l'architecture romane et accuseune
période de transition trop sensible pour qu'on n'en tienne pas
compte, mais peut-être aussi pas assez caractérisée pour qu'on