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144                      NÉCROLOGIE.

avaient seules accès, que se développa chez l'artiste ce pen-
chant qui le conduisit d'abord et le ramena toujours à
retracer les scènes delà vie de famille. Ses premiers tableaux,
en effet, et les meilleurs, ceux qui ont fait sa réputation,
représentent tous des sujets puisés à la même source, c'est-
a-dire dans les plus doux sentiments du cœur humain.
   « Ce fut en 1819 que Genod exposa, pour la première
fois, à Paris. Ce début fut un triomphe. Ses deux tableaux :
la Bonne mère et l'Enfant malade furent achetés par le duc
de Berry. C'est devant ce dernier tableau que Louis XVIII
dit au peintre: « Vous parlez aux yeux, mais vous parlez
« surtout au cœur. »
   « A la suite de cette exposition, il reçut la grande médaille
d'or. I! avait été question de le décorer : on le Irouva trop
jeune. Né en 1796, il n'avait encore que vingt-cinq ans.
   « Chaque exposition nouvelle ramenait pour le laborieux
artiste un nouveau succès.
   «En 1821 \eMariage bressan, acheté par le roi Louis XVI! I,
fut placé au Luxembourg, où l'on voit aussi le Moine des
Pyrénées, acquis en 1825 par le roi Charles X.
   « Le Berceau vide, les Jl dieux du Soldat, ¥ Amour et
Psyché, le Chasseur qui a blessé son chien, le Phidias du
canton de Berne, le Retour des Champs, telle est la nomen-
clature des toiles, toutes honorablement placées, par lesquelles
Genod soutint et accrut sa réputation, aux expositions de
Paris, de 1823 à 1829.
   « A cette dernière époque, notre ville recevait en don du
roi Louis-Philippe la Fête du vieux Grand-Père, aujour-
d'hui au Musée des peintres lyonnais, belle et touchante page
devant laquelle la foule des visiteurs s'arrête chaque jour
avec émotion.
   « Saint Laurent et les richesses de l'Eglise, tableau corn-