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                          NÉCROLOGIE.                         '148

mandé par la municipalité lyonnaise, eut aussi les honneurs
de l'exposition en 1848.
    « D'autres œuvres figurèrent successivement aux exposi-
tions de la Société des Amis-des-Arls de noire ville, ce sont :
le Mauvais propriétaire, la Mère mourante, les Petits Par-
tageux, le Jour des Cendres, Patrie et Famille, les Suites
de la guerre civile, la Réunion de l'Eglise grecque et de
l'Eglise romaine, le Prisonnier d'Etat sous Louis XIII.
    « Genod aborda aussi la peinture religieuse : plusieurs de
ses tableaux contribuent à l'ornement de nos églises.
    « Le tableau de la Cinquantaine, admis a l'exposition
universelle de 1855, valut enfin à son auteur, qui pouvait se
croire oublié, la distinction la plus enviée des artistes, la seule
qu'il n'eût pas obtenue encore, la croix de la Légion-d'Hon-
neur. Cet acte de tardive justice fut salué de l'approbation
générale.
    « Son dernier tableau, daté de 1857, représentant un
Episode de l'inondation des Brolteaux en 1856, fut acheté
par l'Empereur et se voit aujourd'hui dans la galerie des
peintres lyonnais.
    « Si cette page n'ajouta rien à la réputation du peintre,
elle témoigna du moins qu'il était resté fidèle aux inspira-
 lions de toute sa vie, et que, comme le disait si bien son
biographe, de tous nos peintres, il est bien celui qui a tou-
jours mis le plus son pinceau au service de son cœur.
    « Nommé professeur à l'Ecole des beaux-arts en 1839, il
 en remplit les fonctions avec un zèle et un dévouement
 restés sans défaillance jusqu'à la veille de sa mort. Ses
 élèves, qu'il aimait coirtme un père, se souviendront long-
 temps de ses dernières apparitions à l'Ecole, où il arrivait
 chancelant, exténué, comme pour leur enseigner la loi du
 devoir par ce suprême exemple.
    « Genod ne connut jamais l'envie ; l'envie était pour lui
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