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434                      DU VITAL1SME.

n'est pas. Je comprends que je pourrais pendanf toute mon
existence disserter, disputer sur cette entité, sans faire un
pas dans la science du règne végétal, et de mon impuissance
a atteindre cette âme comme être, je conclus a la néces-
sité de l'admettre seulement en tant que force ou cause des
phénomènes de la vie.
    Passant au règne animal, je vois que dans l'étude de
l'animalité, l'espril humain a suivi la même marche et qu'a-
près avoir admirablement créé la zoologie, voulant encore ici
sortir du cercle des faits observables et généralisables, il s'est
posé le problème de la nature du principe instinctif ou animal,
que sans hésitation tant de philosophes ont qualifié d'âme
 des bêtes.
    Pour éviter des répétitions, je franchis cette étape et
j'arrive immédiatement au ploblème considéré dans l'homme.
Dans ce microcosme que je veux connaître, je vois d'abord
 des phénomènes nombreux, variés, disparates, contrastés,
 hiérarchisés, dont l'ensemble s'élève au caractère d'unité
 haimonique. En procédant méthodiquement du simple au
 composé, je trouve dans l'homme tous les phénomènes et
 toutes les lois du règne minéral, du règne végétal, du règne
 animal, puis ce qui lui appartient spécialement, c'est -à-
 dire, certaines manifestations qui sont plus développées chez
 lui que chez les animaux du plus haut rang, ou qui lui sont
 exclusivement propres.
     Ces manifestations, qui caractérisent l'homme et le diffé-
 rencient des animaux les plus rapprochés de lui, sont nom-
  breuses, mais peuvent être rangées sous trois chefs : la
  sensibilité, la volonté, l'intelligence. Les actes de la sensi-
  bilité ont un caractère de passivité ; ceux de la volonté un
  caractère $ activité ; ceux de l'intelligence un caractère mixte
  ou neutre qui tient des deux autres, c'est-à-dire a la fois
  passif et actif.