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DE LA CHIRURGIE AVEC LA MÉDECINE. 181 xie (prophylacticen) c'est-à -dire la médecine préserva- trice ; d'autres aussi qui en font autant pour l'analepti- que (analepticen), comme qui dirait la médecine res- tauratrice, puis d'autres enfin qui etc. » (De Partibus artis medicœ, éd. Chartier, H, 282). A quelle époque la chirurgie fut-elle donc effective- ment séparée de la médecine ? Le problème, on le voit, reste tout entier. Nous allons parcourir à grands pas l'histoire médicale des sept premiers siècles de notre ère, et il nous sera facile de constater que cette sépara- tion fut postérieuse à la destruction de l'école d'Alexan- drie par les Arabes. Démosthène Philalèthe (de 20 à 50 ap. J.C.), disciple d'Alexandre Philalèthe, écrivit sur le pouls comme son maître, et mit au jour sur les maladies des yeux un traité fort estimé dans l'antiquité et qui n'était pas encore per- du dans le XIVe siècle, du temps de Mathœus Sylvaticus, lequel en a donné des extraits (Sprengel, 1-158). Rufus d'Ephèse (vers 95, Sprengel, ou 100, Darem- berg, ap. J.-C.) s'est rendu célèbre comme anatomiste(dw nom des parties), comme médecin (de la goutte, des pur- gatifs ? du pouls ?), et comme chirurgien {des mala- dies de la vessie et des reins). Galien lui donne de grands éloges, et les modernes, qui n'ont ses œuvres qu'incomplètes, ont dit de lui : « Ces fragments font re- gretter le reste, car ils sont remarquables par la pré- cision, la justesse et la lucidité qui y régnent. » (Dezei- maris,Dîc«. hist.) (M. Daremberg prépare une nouvelle édition de Rufus, coUationnée sur un grand nombre de manuscrits, complétée à leur aide et enrichie de beaucoup de fragments inédits).