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176                RECHERCHES SUR LES RAPPORTS

l'école d'Alexandrie et sur le rôle qu'ont joué dans cette
question les écoles et les sectes qu'elle avait fait naître.
Cette tâche est assurément rendue plus difficile par les
deux incendies de la grande Bibliothèque d'Alexandrie,
l'un qui, sous Jules César, dévora -400,000 volumes,
l'autre qui, dans le VIIe siècle^ sous les Arabes, en opéra
l'anéantissement complet. On peuttoutefois, pour l'his-
toire, y suppléer dans une certaine mesure ; c'est ce que
nous allons tenter.
   Hérophile, de Chalcédoine, le créateur de l'anatomie
humaine (il florit à Alexandrie entre 305 et 280 av.
J. C.) se rendit célèbre comme médecin par ses recher-
ches sur la séméiotique, la diététique (Sprengel t. 1, p.
438) et la matière médicale (ib. 439). On croit qu'il en-
seigna les accouchements (Sprengel, 1,— 468) et il est
certain qu'il a pratiqué la chirurgie (12).
    Son émule Erasistrate, comme lui grand anatomiste, et
si connu dans l'antiquité par la cure brillante qu'il opéra
à la cour deSeleucus Nicanor sur sonfilsAntiochus, exer-
ça aussi avec distinction (il florit à Alexandrie entre 300 à
280 av. J. C. ) la médecine (Sprengel 1-445 et 450) et
la chirurgie (id. 447 et 449), et se fit remarquer comme
opérateur : Sprengel ajoute même qu'il opérait avec une
telle hardiesse que, dans les abcès du foie et de la rate, il
ne craignait pas d'ouvrir l'abdomen pour appliquer im-
médiatement le remède sur les parties malades.
   Les deux écoles rivales qu'ils fondèrent, réunirent
   (12) « Diodore Cronos s'étant luxé le pied, appela auprès de lui Héro-
phile qui le persiffla d'abord par un dilemme, afin de lui faire honte de ses
sophismes» (Sprengel., 1-434) — On a des raisons de croire qu'Hérophiie
a commenté le pronostic et les aphorismes d'Hippoorate (Littré, Hipp. 1-83),