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132                           HISTOIRE

donné par la courbe décrite, devait être fort court ; mais
c'est là tout ce que l'on trouve du passé, cl cette seule
trace prouve, jusqu'à un certain point, que les travaux
immenses signalés par M. D'Herbigny ont vraiment été
faits. Il est probable aussi qu'a cette même époque fut
démolie la tour carrée servant à fermer le pont dans sa
partie centrale, et que l'on construisit alors le pont-
levis, que nous avons vu encore, et qui fut enlevé il y
a trente ans environ.
   Quant aux tirans en fer indiqués par cet écrivain,
comme devant relier le nouveau pont aux constructions
primitives, nous croyons qu'ils furent posés seulement
par prudence, sur quelques points, parce que ce pont,
construit en petits matériaux, et fatigué dans sa partie
centrale par lo roulement des voitures, aurait pu éprou-
ver un mouvement auquel on parait par cette précau-
tion; dans d'autres endroits, parce que ces tirans deve-
naient pour ainsi dire indispensables, le pont se trouvant
coupé en deux parties par le pont-levis qui le fermait,
et qui fut construit en 1550 comme nous l'avons dit
plus haut. En 1661 de grands travaux furent faits, il est
vrai, mais ils eurent pour but l'achèvement du pont,
dont une partie, du côté de la Guillotière, était encore
en bois. Le Consulat fit graver à cette occasion une mé-
daille, sur laquelle on voyait, d'un côté, les armes de la
ville, de Nicolas de Neuville Villeroy, gouverneur des
Lyonnais        , et de Camille de Neuville, lieutenant du
Roi...., de l'autre côté, une inscription latine (1); mais,

  (1) Tablettes chronologiques, 1643—1700, mai, juillet, août et décem-
bre 1661, par A. Péricaud