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320 BIOGRAPHIE DE J.-M. SAINT-ÈVE. sa première gravure représentant un ange adorateur, et le prix de gravure fet de dessin, avec une seconde mé- daille du prix Grognard, en 1835. Heureux et fier de ces premiers succès, Saint-Ève tourna alors ses regards vers Paris. Comme la plupart des artistes qui doivent s'illustrer un jour, il était peu favorisé de la fortune ; mais il trouva dans la géné- rosité de son oncle, ami éclairé des arls, l'honorable M. Bourgeois, aujourd'hui juge-de-paix , les ressources nécessaires pour vivre sans préoccupation du lendemain et subvenir aux frais de son séjour et de ses études. A Paris, comme à Lyon, Saint-Ève se fit bientôt remar- quer parmi les é!èves les plus zélés de l'École des Beaux- Arts. Rêvant déjà l'Italie, il ne négligea aucun moyen de se perfectionner dans ses premières études, et, dès l'année 1838, il concourait pour le prix de Rome. Ce concours fut infructueux pour lui. Les doctrines dont il s'était inspiré tt'étaient pas en faveur à l'Institut, et le jeune artiste, qui voulait réussir, dut songer à pren- dre une autre direction pour se présenter avec de meil- leures chances m\ prochain concours de gravure et de dessin. Il entra alors dans l'école de M. Richomme, membre del'Insti't>ut,et, quoique donnant ses journées aux travaux du «professeur, il trouva ewcore le temps de graver une figure nue, dans te sens de ce maître, pour se préparer à la ihtite 4ans laquelle il s'était promis de triompher. GeMefeis, *ses espérances et ses prévisions furent jus- tifiées. Son succès devait être complet. Reçu le premier en loge, au mais de mai 18#0, il obtenait le grand prix de Rome, au mois de septembre suivant.