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LE CHATEAU DE CA1ULLAN. 449 radicale, sont aussi certaines que toutes les autres parties de la médecine, où il serait même à désirer qu'on ne pût se trom- per davantage et qu'on réussît aussi sûrement. Enfin l'amour est incontestablement une maladie, puisque c'est un trouble de l'économie au moins morale du corps, car je n'entends pas discuter entre Platon, Epicure et les moyens termes. Rien ne donne une idée plus exacte de l'amour que l'élec- trisaiion des corps, qui en est de même un grave désordre. Sous une influence donnée, un corps s'élcctrise, c'est-à -dire qu'il se fait une scission, un schisme dans son intérieur, dans tout son être, entre deux principes opposés qui le constituent. Sa nature physique et chimique a'est généralement pas altérée; ce n'est donc point sa matière, mais son essence im- matérielle, son esprit, presque son âme, qui est profondément affectée et modifiée. Dans cet état, il a perdu quelques unes de ses propriétés; il en a acquis d'autres bien plus précieuses pour l'observateur; notamment il attire et il est attiré. Félicien RAYMOND. (La $uite prochainement). 29