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                        SOCIÉTÉ LITïiRAIRE.                    295

l'Académie des sciences, disait à la séance publique du 23
décembre 1861 : « Buffon, Blumenbach avaient prouvé
« l'unité de l'espèce humaine ; à ce grand fait, Tiedemann
« en a joint un autre qui ne l'est pas moins, l'égalité phy-
« sique de toutes les races. Aucune différence, absolument
« aucune, ne distingue le cerveau de l'homme blanc de
« celui de Phomme noir... Tous les hommes conçoivent
« l'ordre moral et conçoivent Dieu ; l'unité de l'intelligence
« est la dernière et définitive preuve de l'unité humaine. »
  Nous ajouterons que le rapport de notre savant collègue
M. Guiliard, est, à la fois, l'exposé lucide des ouvrages de
M. de Salles et l'expression fidèle de notre adhésion entière
aux doctrines professées par l'éminent écrivain.
   La Société avait confié à M. Guillemaud l'examen d'un
mémoire de M. Saint-Joanny, érudit de la ville de Thiers,
sur les actes notariés, considérés comme documents de l'his-
toire intime des communes et sur l'intérêt qu'il y aurait à
provoquer des mesures pour leur conservation.
    « M. Saint-Joanny, dit l'honorable rapporteur, par des
«   recherches patientes et laborieuses, a découvert, dans les
«   minutes des notaires, d'inappréciables richesses historiques,
«   quelquefois les seuls éléments d'une histoire locale- Les actes
«   notariés présentent l'histoire de la coutellerie (hiernoise et
«   celle des autres industries locales, telles que la papeterie,
«   et la fabrication des cartes à jouer, etc. »
   Les actes des collecteurs et la transmission de la baronie
offrent des documents relatifs au développement de la po-
pulation, à la propriété, au cens, aux attributions administra-
tives. D'autres actes concernent les églises, les chapelles, les
communautés religieuses, les établissements de bienfaisance,
les usages locaux, les privilèges, etc.
    M. Saint-Joanny a proposé la création d'un vaste dépôt