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ORIGINES DE LUGDUNUM. -147 Nemausus, établi à Vasio des Voconces, dédie un néméton à Bélésamis (1) ; le chef belge Q. Docirix ou Tocirix inscrit sur ses monnaies Sami (2) ; un céramiste boïen des environs de la Loire signe SÀMItos; un autre SAMOgiewes (3). Sur les médailles, les attributs de Bélénus et de Bélésamis, sont identiques : un cheval libre, hippo ou andro-céphale et, selon qu'il symbolise le parcours des signes ou le temps d'arrêt des solstices, figuré en course ou en repos ; un lion exprimant la haute exaltation solsticiale de l'astre du jour; une tête d'Apollon imberbe; à sa place quelquefois un buste de femme, jeune et casquée, Sin ou Minerve Belisana (4). S'il résulte de ce qui précède que Bel, Bélénus , Bélésamis Apollon-Phébus représentent une même divinité , et que les Hyperboréens, introducteurs de son culte en Europe, sont, comme l'attestent surabondamment le nom et le poème de Bo'iù (J>), des (1) Le monument votif de Ségomar, dont je dois discuter les termes dans un des chapitres suivants, porte : BIIAHSAMI, dalif de Bélésamis (M. de la Saussaye, Hist. littèr. de Lyon, p. 1 5 ; — M. l'abbé Auber, Bullet. de la Société des antiquaires de l'Ouest, 1853 et 1855, p. 321), etc. (2) Duchalais, Descript. des médailles gaul. de la Bibliolh. impér., n°s 565 à 587. — Cf. SAMORIX, nom d'un autre chef belge, de la nation des Rèmes, qui se lit sur celte inscription donnée par les Mém. de la Soc. d'hist et d'arehéol. de Chalon-sur-Saône : SAMORIX LIAMART F. REMVS EQ . AL A LONGINI... (3) Les deux estampilles (E. Tudot, Bullet. monument., vol. 25, pp. 357 et 360, sont écrites : Samogen pour Samogcnes, et Sam-\-us lu par M. de Longpérier, samitus ; le sigle -{- ayant, selon cet archéologue distingué, la valeur de ti ou il. L'une et l'aulre ont lo même sens : it, le gr. eoViç ou ISTJÇ est synonyme de gènes, le gr. -j-ovo;. Or, Samogènes est : fils de Samis, comme Camulogenes, nom d'un chef des Parisii, mentionné par J. César, est: fils de Gamul; et Vrogènes pour Brogènes, d'une inscription de Lyon : enfant du pays, compatriote, etc. (4) Ed. Lambert, Es*, sur la Numism. gaul., etc., pp. 36, 37, 102, et pi. xi bis, n° 19. (5) Les appellations hiératiques recueillies par Boïô ne sont pas d'origine grecque. ITâ-jxs-o;, devenu le nom d'un sanctuaire d'Apollon, est, entre