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POÉSIE. 4€g3-§«=*e- L'ARMURE. SONNET. A UN ENFANT. Enfant, de père en fils tes aïeux t'ont laissé, Dans l'humble panoplie, une armure guerrière, Un vêtement d'airain que nul coup n'a faussé ; Mets-le sur ta poitrine, au seuil de ta carrière. Devant toi des champs clos s'ouvrira la barrière ; Mais l'acier discourtois, dans la lutte émoussé, Mais le poignard félon qui frappe par derrière, Assailleront en vain ton cœur jamais blessé. Garde cette cuirasse aux trésors préférable ; Si pauvre que tu sois, fuis l'appel suborneur _ Des grands, des usuriers et reste misérable. Pas même dans la couche où s'endort le bonheur, Ne dépouille un instant la cotte invulnérable ; Car cette armure est sainte, et son nom... c'est l'honneur. T. DOUCET. 16