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               NICOLAS BERGASSE
                             PUBLICISTE

     AVOCAT AU PARLEMENT DÉ PARIS,       DÉPUTÉ DE   LYON A   L'ASSEMBLÉE

                             CONSTITUANTE,




              Né à Lyon en 1750, mort à Paris en 1832.




                                     I

        MESSIEURS,
   En prenant au milieu de vous la place que devrait occuper
encore M. Servan de Sugny, je regrette, presque à l'égal de
l'oubli d'un devoir l'insuffisance absolue qui me prive de vous
entretenir des travaux et des mérites de mon prédécesseur.
Comme les plus hauts dignitaires de l'Etat, les savants ne doi-
vent être jugés que par leurs pairs. Orientaliste renommé, poète
ingénieux et facile, traducteur heureux des principaux chants
delà muse ottomane, digne comme magistrat d'appartenir à
la famille de ce Servan de Grenoble, qui fut l'un des plus purs
représentants de l'esprit du dix-huitième siècle dans la légis-
lation, et qui a laissé une trace brillante dans les annales de
votre Académie, frère d'un autre de vos anciens collègues
dont vous vous rappelez les travaux sur la littérature grecque,
cette vraie langue de l'Orient, et qui revit avec tant d'éclat
au milieu de vous, M, Edouard Servan de Sugny, auquel de
pieux hommages ont déjà été rendus dans la presse locale (1),

   (1) Voir notamment l'intéressante notice lue par M. Gaspard Bellin à
la Société littéraire de Lyon et Revue du Lyonnais, septembre 1860.