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28                         NOTICE HISTORIQUE

dialectique serrée venant affermir encore la puissance de
ses doctrines, la justesse de ses opinions (1).

   (1) V. le Rapport sur une question de responsabilité médicale (Lyon, 1837).
   Le déplorable procès de M. Thouret-Noroy avait donné lieu à de scan-
daleux débats, à des discussions lumineuses, à un arrêt de la Cour de cassa-
tion, lorsque le docteur Briard, de Montbrison, pria la Société de donner
son avis sur un procès qui lui était intenté par un malade qui attribuait des
accidents graves à une lourde faute et à la négligence de ce chirurgien.
Cette question a fourni au docteur de Laprade le sujet d'un mémoire ou
envisageant la question sous son point de vue le plus élevé, il entre dans
des considérations sur la loi, sur la compétence des juges, les prétentions
émises, la capacité légale, le degré de responsabilité, qui font de ce travail
un dos plus complets et des plus remarquables qui aient paru sur cette
matière. Il démontre que les hommes les plus éclairés, pas plus que le stu-
pide vulgaire, ne comprennent rien à la médecine : Cœteri homines nil in
nostrâ arte sapiunt. Voilà ce qui explique tant de jugements téméraires et
de réputations usurpées. Cette savante et judicieuse dissertation sera tou-
jours consultée avec fruit. La sagesse des principes, la logique des rai-
sonnements y sont incontestables.
   Voir le Rapport sur un arrêté du conseil général des hôpitaux de Lyon,
relatif au service médical. (Lyon, 1812).
   R. de Laprade s'élève avec force contre un arrêté du Conseil d'après lo-
que les malades atteints d'hydrophobie devaient être traités par des remè-
des secrets ou par des procédés empiriques, à l'exclusion des méthodes
rationnelles. Le traitement devrait être confié à des hommes étrangers au
service médical des hôpitaux, et avoir lieu hors de la présence des médecins
de l'Hôtel-Dieu. Il prouve que l'administration s'est immiscée illégale-
ment dans l'exercice de la médecine, a commis un acte d'usurpation sur
les droits de médecins des hôpitaux, et porté une atteinte grave à la dignité
à l'indépendance de la profession.
  En 1843, notre confrère a publié un second Rapport sur un cas d'hydro-
phobie, suivi d'une instruction sur les Mesures à prendre lorsqu'o:: a été
mordu par un animal suspect.
   Dans la neuvième session du congrès scientifique de France, tenue à
Lyon, en 1841, les médecins homœopalhes Dessaix, Rapovi, Béchct d'Avi-
gnon avaient soutenu la doctrine d'Hauheman par de nombreux et longs
mémoires, par des arguments préparés à l'avance, et chaleureusement ex-
primés : c'est le docteur Richard de Laprade qui fut chargé, par sa froide et