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LES VILLEROY Discours de réception.à l'Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Lu dans la séance publique du 21 décembre 1861, Par M. HENRY MORIN-PONS. MESSIEURS, Je voudrais me montrer digne de l'honneur périlleux qui m'échoit aujourd'hui. Vous m'invitez à prendre la parole devant un auditoire d'élite, toujours pressé de répondre à votre appel. Mais je ne saurais, Messieurs, dissimuler l'émotion bien naturelle que m'impose une tâche aussi dif- ficile. Comment mériter votre attention, et ne pas rester trop au-dessous du rôle qui m'est assigné ? Humble investi- gateur des annales archéologiques de notre chère patrie, je ne sais que glaner dans les champs arides de la numisma- tique. Je n'ai jamais appelé a mon secours que des monnaies, des médailles, des parchemins : matériaux utiles peut-être pour préparer les voies a un explorateur plus habile dans l'art de condenser les faits et d'en extraire la substance, monuments dignes de respect et d'intérêt, preuves irrécu- sables de l'histoire, mais auxquels je demanderais en vain cette éloquence qui seule a le don de plaire ou d'émouvoir. Aussi, Messieurs, je n'espère qu'en votre indulgence, elle seule peut m'enhardir. En marquant ici ma place, vous voudrez bien ne pas trop vous rappeler l'homme distingué . #••