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                        M. CHENAVAED.                       425

cède du sentiment grec finement saisi et justement appliqué.
Toujours préoccupé de ne laisser aucune partie de son œu-
vre inachevée et de lui maintenir son cachet d'unité dans ses
moindres détails, M. Chenavard a voulu dessiner lui-même
ses principaux décors. Les fresques d'Herculanum et de
Pompéi lui ont fourni les motifs délicats, les fines et légères
arabesques de son salon moderne. Il faut mentionner aussi
les deux admirables compositions pour la mise en scène,
l'une de la tragédie grecque, l'autre de la tragédie romaine,
la première harmonieuse comme les lignes du temple de
Thésée, ou comme une strophe de Sophocle ; la seconde,
splendide et fastueuse comme il convient à la demeure
d'Auguste ou de Néron, et qui, pour la magnificence, peut
soutenir le parallèle avec les plus riches créations de
Percier.
   On doit à M. Chenavard un plan de reconstruction de l'é-
glise de Fourvière qui est resté à l'état de projet. Sur le
rez-de-chaussée toscan, a trois portes, s'élève un étage
ionique a une seule ouverture, surmonté lui-même d'un
campanile corinthien. L'abside repose sur une plate-forme
soutenue par des revêtements grandioses que la disposi-
tion des lieux rendait nécessaires et a laquelle on arrive
par deux vastes escaliers demi-circulaires que terminent des
colonnes triomphales. Cette ordonnance présente un ensem-
ble des plus imposants. On remarque des constructions ana-
logues à la base des principaux monuments d'Athènes, du
Parthénon, des Propylées, situés sur l'Acropole, au temple
de Minerve Suniade, qui s'élève aussi sur un rocher, en face
de la mer. 11 faut louer M. Chenavard d'avoir su comprendre,
a l'exemple des anciens, toute l'utilité que l'architecture peut
tirer pour l'effet général de ses édifices, des reliefs et des
irrégularités du sol.
   Les dessins des façades ogivales de Saint-Etienne de