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               RAPPORT SUR LES HARMONIUMS.               337

bruit étranger et n'est point accessible à l'influence des
variations atmosphériques. 2° Une autre simplification
qui n'est pas moins importante, consiste dans la sup-
pression de tous les leviers métalliques fort compliqués,
servant à ouvrir les soupapes de soufflerie.
   Ils sont remplacés par deux pilotins superposés, mus
directement et simultanément par chaque registre et
dont celui qui est inférieur ouvre la soupape garnie d'un
ressort. Avec ce système très-facile à réglementer, les
dérangements et les frisements sont impossibles, et, de
plus, les layes, les cases sonores et la table d'harmonie,
débarrassées d'un lourd appareil métallique, acquièrent
une sonorité fort sensible.
   Les perfectionnements apportés aux procédés connus
sont les suivants : La table d'harmonie, dont le /ôle est
si capital, a subi dételles modifications qu'elles équivalent
presque à une rénovation complète ; au lieu d'être faite
d'une planche dont les deux plans sont parallèles en tous
les points de leurs deux surfaces, sa coupe longitudi-
nale offre deux lignes se rapprochant de gauche adroite,
de telle sorte, que la plus grande épaisseur correspond
aux notes les plus graves, et que cette épaisseur va en dé-
croissant proportionnellement jusqu'à l'aigu. Il en résulte
que deux des plus grands inconvénients de l'harmonium
primitif, savoir : l'aigreur des sons et la prédominance
des basses sur les dessus, sont corrigés de la manière la
 plus satisfaisante. A cette amélioration, concourt, dans
 une certaine mesure, la garniture qui recouvre le plan
inférieur de cette table, garniture dont l'étoffe, l'épais-
 seur et la couleur même, sont choisies d'après l'indivi-
 dualité de chaque instrument.
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