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322 B10GUAPHIE DE J.-M. SAINT-ÈVE. « Le dessin au crayon et à l'estompe d'après la Sainte « Cécile est fait avec beaucoup de soin. Le ton local de « la gloire a été pris avec intelligence, et l'effet en est « très-satisfaisant ; les draperies sont très-étudiées. C'est « un dessin qui fait beaucoup d'honneur au goût et au « talent de M. Saint-Ève. « La gravure du portrait d'Andréa del Sarto a paru « très-satisfaisante à l'Académie. Tout y est fait avec « soin et rendu avec talent ; la tête surtout est exécutée « avec une grande intelligence de travaux. Il y a de « l'expression et de la vie dans la gravure de cette tête, « et le grand maître qu'elle représente ne s'y reconnaît << pas moins par sa manière de peindre, fidèlement « reproduite dans le dessin de M. Saint-Ève, que par « sa ressemblance même. C'est une planche très-recom- « mandable. » Ainsi encouragé à persévérer dans la voie qu'il suivait, Saint-Ève donna bientôt la mesure de son talent sérieux et fécond. On distingua' surtout, parmi ses nombreux travaux, avec le portrait d'Andréa del Sarto, la Madone d'après le même maître; la Sainte Cécile, d'après le tableau de Raphaël que possède le musée de Bologne ; la Poésie, d'après la fresque de Raphaël, au Vatican, la Théologie, la Justice et la Philosophie, d'après les mêmes fresques ; la Sainte-Famille, d'après le tableau de Raphaël du musée des études de Naples ; l'Enfant qui porte le cartouche dans la Madone de Foligno, d'après Raphaël, enfin la Vierge de Capo di monte. Presque tous ces ouvrages furent exposés au Salon de 1847. A l'expiration de ses cinq années de pension, dont