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              BIOGRAPHIE DE / . - M . SAINT-ÈVE.      323

une partie fut employée à visiter les différents musées,
principalement ceux de Florence, de Bologne et de
Naples, où il fit plusieurs belles études et de très-beaux
dessins, au moment où Saint-Eve quittait l'Italie,
M. Schnetz, alors directeur de l'Académie de France, à
Rome, écrivait à l'Institut :
   « Je puis affirmer qu'aucun pensionnaire n'a fait des
« études plus sérieuses et plus assidues que M. Saint -
« Eve. Sans négliger la pratique du burin, si nécessaire
« en définitive pour un graveur, il a cherché constam-
« ment à perfectionner son style et son dessin par
 « l'étude attentive de l'antique et des maîtres les plus
« célèbres. »
   A son retour à Paris, Saint-Ève reçut le prix de
M. Leprince, à l'Institut, prix qui lui fut décerné une
seconde fois, en 1850.
   A la suite de l'Exposition de 1848, à laquelle figu-
rait sa gravure « la Poésie, » il obtenait la première
médaille de l re classe.
   L'Exposition de 1851 fut l'occasion d'un nouveau
triomphe pour lui. Le journal la Patrie, dans son numéro
du 15 avril, appréciait ainsi le mérite de l'exposant :
    « La plus belle et la plus sérieuse gravure qui se
« trouve au Palais national, est la Théologie de Raphaël,
« due au burin de M. Saint-Eve. On y admire les
 « grandes et souples tailles, les travaux savants et
 « faciles des graveurs du XVIP siècle français. »
   Un homme d'esprit et de cœur, un artiste dont le nom
ne doit être prononcé qu'avec respect, parce que ce
nom est celui d'un glorieux martyr de l'art, l'excellent
Vibert fit toujours une estime particulière du talent de