page suivante »
SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE. 301 « premiers, travaillèrent à faire de Lyon l'une des cités les « plus splendides. » Tous les plans de Perrache sont aujourd'hui exécutés; Les marécages improductifs des hospices sont devenus une mine d'or; les maisons de la ville ont acquis chaque jour une valeur plus grande ; cent mille âmes peuplent les hôtels et les maisons qui couvrent les anciens marécages des Brotleaux. Dans une autre lecture non moins intéressante, M. Ving- trinier a retracé un point de vue historique et pittoresque du Bugey. Ce pays situé entre le Rhône et l'Ain, sillonné de vallées, hérissé de rochers, déchiré par les convulsions de la nalure, offre des sites et des paysages ravissants. Son histoire est le récit de ses luttes successives avec le Dauphiné et la Franche-Comté. « Les habitants du haut Rhône , dit « M. Vingtrinier, allèrent jadis jusques sous les murs « de Rome, et la France tire encore aujourd'hui de ces « vallées des soldats belliqueux. » Notre honorable collègue a décrit les majestueuses ter- rasses du château de Pont-d'Ain, berceau des princes de Savoie et, vis-à -vis, à l'autre extrémité d'une plaine fertile, les ruines gigantesques d'un château-fort qui commandait l'entrée d'une vaste coupure; puis, nous conduisant à l'an- tique château féodal de Varey, il nous a montré les ruines relevées magnifiquement par le dernier baron de Varey. Après avoir rappelé, à grands traits, la rivalité des Eduens et des Arvernes, l'alliance des Eduens avec Rome, qui facilita l'asservissement des Gaules par les légions de César, et, sept ou huit siècles plus tard, l'alliance de la Seplimanie avec les Sarrasins, qui amena ceux-ci jusqu'au milieu des Gaules, M. Vingtrinier ajoute: « Point de chaumière qui n'ait sa « légende sur ces payens voués aux démons ; pas de localité « qui n'ait sa voie, sa butte, sa grotte, sa tour, ses ruines « des Sarrasins. Tout ce qui n'est pas attribué aux Romains