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302                   SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE.

« l'est aux Sarrasins. Cependant, les titres sont muets à
« cet égard, etc. »
    L'incursion des Sarrasins dans les Gaules est un fait in-
contestable ; mais, leur séjour a-t-il pu se prolonger assez
longtemps pour avoir laissé d'autres traces que les ruines
et les dévastalions semées en tout lieu sur leur passage?
M. Yingtrinier pense qu'une partie de l'armée dispersée se
fixa dans les forêts de la Séquanie, dans les marécages de la
Dombes et dans les rochers du Dauphiné et du Bugey où
leurs débris existaientencore trois siècles aprèsavec leurs lois,
leurs mœurs, leur religion, etc., où même, dit-il, « on en re-
« trouve encore aujourd'hui réunis en famille, sans mélange
« avec leurs voisins, conservant le type physique et moral
« de leur race. »
    Je regrette de ne pouvoir reproduire dans ce résumé suc-
cinct les couleurs pittoresques et l'intérêt historique du sujet si
bien traité par M. Vingtrinier.
    M. Pierre Marlin a rappelé quelques passages d'une an-
cienne chronique tirée des manuscrits du monastère de l'Ile-
Barbe, par le père Laboureur.
    On croit que les premiers chrétiens se retirèrent sur cette
île durant les persécutions et qu'ils s'y soumirent à la vie
monastique. Mais, l'époque de la fondation du monastère de
l'Ile-Barbe est restée incertaine ; ce n'est guère qu'au Ve siècle
qu'il parait avoir existé réellement. Quoi qu'il en soit, après
avoir été ruiné par les Sarrasins au VIIIe siècle, il fut recons-
truit par la munificence de Charlemagne et parvint au plus
haut degré de richesse et de puissance. Il fut supprimé
en 1739.
    La diversité des travaux dont je dois vous rendre compte
me fait passer de la controverse des faits historiques à celle
des faits surnaturels. M. Péladan a publié dans le journal
qu'il dirige, La France littéraire, une série d'articles sur le