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276                  SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE.

« l'histoire littéraire, conquérant dix siècles restés inconnus,
« a reculé Torigincde notre théâtre au commencement de l'ère
« chrétienne. Mais, pourquoi nos devanciers n'onl-ils pas dit
« de suite que l'art moderne et l'art ancien n'ont jamais fait
« qu'un ? Qu'il y cul dégénérescence, jamais cessation ? »
Après avoir développé des considérations générales sur l'ori-
gine du théâtre en Europe, M. Guillemaud «'attachant à pré-
ciser l'origine de la poésie dramatique, «joule :
   « Tous les genres de poésie sont frères jumeaux; nés le
« môme jour , tous ont eu, dans le principe, la prière pour
« motif, Dieu pour objet. La première parole de l'homme
« fui un cantique d'actions de grâces, voilà l'ode ; Adam
« et Eve, priant ensemble, chantèrent en se reprenant, voilà
« le dialogue, première manifestation du drame ; la poésie
« chanta les bienfaiteurs des hommes, les héros, leurs
« combats, leurs victoires, ce fut la rapsodie; bientôt le
« rapsode se nomme Moïse, ou Homère, et le poème esl
« créé. »
   M. Péricaud l'aîné revenant sur ce qu'il a écrit, depuis
quelques années, à l'occasion du séjour de Pétrarque à Lyon,
appelle l'attention de la Société Littéraire sur le sonnet que
Justine de Lévis adressa à Pétrarque pour demander si elle
devait consacrer sa plume à la poésie et sur la réponse qu'elle
recul en mômes rimes pour l'en détourner. M. Péricaud don-
ne lecture de la traduction en vers français de ces deux son-
nets, par M. Paul Sainl-Olivc, et d'une imitation, aussi en vers
français, du sonnet de Pétrarque, par M. Beauverie.
   M. Péricaud croit qu'un M- Chalvel, avocat à Marseille en
1G78 , fil insérer dans le Mercure Galant, publié à Lyon
par Thomas Amaulry, la Iraduclion, en vers, de trois sonnets
de Pétrarque se proposant de publier « vivant qu'il soit
peu, disait-il, la traduction de ce qui nous reste des œuvres
de Pétrone. » D'après celte donnée , M. Péricaud attribue Ã