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164 RECHERCHES SUR LES RAPPORTS Hœc autem pars (chirurgia) quum sit vetustissima, etc. (liv. 7, proœm.) ; mais cela, tout en faisant voir que les origines de cet art sont les plus anciennes, ne nous ins- truit guère sur ses rapports avec la médecine dans l'an- tiquité, rapports qui vont faire l'objet de nos recherches. Dezeimeris , dans son Dictionnaire historique de la médecine, en touche quelque chose en ces mots : « L'o- « rigine de la chirurgie remonte sans doute aux premiers « âges du monde et se confond avec celle de la méde- « cine proprement dite, dont elle n'a été séparée dans « l'exercice qu'après une longue suite de temps.» (Art. chirurgie). Nous verrons en effet qu'elles furent long- temps réunies dans l'antiquité ; à quelle époque furent- elles séparées? C'est ce qui reste à déterminer. § 1. — ÉCOLE D'HIPPOCRATE. Eloy avance que ce fut au siècle d'Hippocrate : « La pratique de la médecine, dit-il,.... ne fut séparée de la chirurgie qu'au temps d'Hippocrate » (Dict. hist., art, chirurgie, — l r e éd., 1755. — Il le répète 2e éd., 1778) ; cette opinion, émanée du célèbre biographe, ne saurait résister à un examen attentif : je vais montrer pré- accorder une sorte de supériorité à celle des deux branches de l'art de gué- rir qui a été pratiquée la première.» (Sprengel, ib. p. 22). — «Le savoir, dit Eloy, des plus anciens médecins consistait principalement dans la chi- rurgie.» {Dict. hist. médee.) — «Il est permis de présumer que la chirurgie est née avant la médecine interne, puisqu'elle a pour objet des maux acces- sibles à la vue, etc.» (Dezeimeris, Dict. hist. art. chirurgie.) —Voyez aussi Brambilla, de la Prééminence de la chirurgie (trad. de Linguet, 1786), etc.