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        RECHERCHES SUR LES RAPPORTS DE LA CHIRURGIE.                   163

finit, mais retrouve partout l'identité des doctrines géné-
rales, malgré la diversité des objets : on se demande s'il
y a réellement deux sciences distinctes ou si au contraire
la science médicale n'est pas une; on se demande si ce
partage artificiel n'est pas un véritable démembrement,
s'il en était ainsi à l'origine, si l'antiquité l'avait compris
à la manière des temps modernes, à quelle époque et
sous quelle influence cette scission a pu s'opérer et se
maintenir, etc. ? telles sont les questions pleines d'inté-
rêt qui vont nous occuper.
    Ce fut longtemps une mode d'aller chercher dans l'an-
cienne Egypte le berceau de toutes les sciences; aujour-
d'hui , grâce à l'étude du sanskrit et des langues orien-
tales, la même faveur s'est reportée sur l'Inde; toutefois
on peut jusqu'à nouvel ordre s'en tenir encore à cette
conclusion de Sprengel : « L'histoire, dit-il, démontre
que l'étude de la médecine a commencé chez les Grecs,
qui en ont inspiré le goût aux autres nations.» (Histoire
de la médecine, 1.1, p. 25). Et, ici encore, il est prudent
 de ne pas remonter jusqu'aux siècles héroïques de la
 Grèce,parce qu'il n'en reste que des traditions fabuleuses,
 ni même jusqu'aux temps homériques, parce que les
 documents qu'ils nous ont laissés n'ont pas à nos yeux
 les caractères de la certitude historique.
     « La chirurgie, écrit un savant historien , peut se
 glorifier d'une origine plus reculée que la médecine. »
 (Sprengel, ib., p. 22), Cette croyance, aujourd'hui uni-
 verselle (1), est corroborée par le témoignage de Celse :

    (1) Nous ne chercherons pas, comme on l'a fait, à établir ce point histo-
 rique dans un but de prééminence : « Les modernes semblent avoir voulu