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KO                                HISTOIRE

«  du Rhosne de Lyon et celui d'Avignon, furent bâtis du
«  même temps de ce pape (Innocent IV). La façon de
«  laquelle, ils veulent cela avoir esté faict, a tellement
«  de la fable et conte de vieille et est, outre ce, fondé sur
«  une prétendue Bulle du pape si manifestement fausse
«  en sa datte que l'on n'y peut adjouster foy, qui est
«  cause que je me déporteray d'en parler plus avant. »
   Quelle que soit l'inexactitude plus ou moins grande don t
les historiens que de Rubys accuse de faire un conte
de vieille, soient entachés, un fait indiscutable prouve
jusqu'à l'évidence qu'un pont existait en 1274. A cette
époque, Thiband ou Théobald, pape sous le nom de
Grégoire X, (1) désirant réunir les deux Eglises Grecque
et Latine, avait convoqué un concile général à Lyon pour
mettre ce projet à exécution. (2) Le Pape ayant déclaré
que le schisme avait cessé par la réunion volontaire des
Eglises opposées, Jean Legris, curé de Saint-Pierre et de
Saint-Saturnin, en éprouva une si grande joie, qu'il fon-

   (1)1272 Grégoire X (Thibaud) élu pape en 1271, indiqua, l'année suivante,
un concile général. La lettre de convocation marquait trois principales
raisons de le tenir : le schisme des Grecs, le mauvais état de la Terre-Sainte,
et les vices et les erreurs qui se multipliaient dans l'Eglise. Ce concile se.
tint à Lyon, en 1274, et fut très-nombreux.
   (2) 1274. 14 e concile. Eugduncnsis II, commencé le 7 mai et fini le 17
juillet après la sixième session. (Art de vérifier les dates, liste des conciles
certains et connus, p. 325.)
   Concile général de Lyon, où présidait Grégoire X , et où assistaient les
Patriarches d'Àntioche et de Constantinople, 15 cardinaux, 500 évoques,
60 abbés, 1000 docteurs. On y travailla à réunir les Grecs avec les Latins,
sur la procession du Saint-Esprit. On ajouta au symbole de la foi, qui avait
été dressé à Constantinople, le mot filioque. On chercha les moyens de re-
couvrer la Terre-Sainte. (Nouveau dictionnaire historique, par une Société
de gens de lettres, 1772. T. I, p . 154.)