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44                               HISTOIRE

    La construction du temple d'Auguste dans l'île placée
 au confluent était terminée, et la dédicace de ce temple
 était faite. Il devint dès lors indispensable, en raison de
 la foule immense qui devait se réunir dans ce lieu aux
jours de fête, d'établir un pont traversant la Saône. En
 effet ce pont, reliant le temple d'Auguste à la voie ro-
umaine conduisant à Narbonne, devenait dans cette posi-
 tion exceptionnelle, un moyen de circulation très-avanta-
 geux, et dont la place était naturellement déterminée par
 les besoins journaliers de la population.
    M. Chenavard, dans un de ses ouvrages, Lyon antique
 restauré, nous dit, en parlant des quais de Lugdunum :
     « La quantité de grosses pierres éparses, dans la Saône,
 « entre le pont d'Ainay et celui de l'Archevêché, ainsi
  « qu'une suite de gros blocs le long de la rive droite de
 « la rivière, et de nombreux pilotis serrés et noircis par
  « le temps, témoignent qu'il y avait, dans cet endroit,
 « un quai et un pont qui conduisait au temple d'Auguste;
 « dans cette partie, l'une des plus ornées et des plus com-
 « merçantes de la ville, il fallait nécessairement un pont
  « pour communiquer d'un rivage à l'autre (1). »
    Un fait historique arrivé sur les b jrds du Rhône, au-
 toriserait aussi à supposer que sur ce fleuve un pont avait
 été construit du temps de l'Empire, et M. Chenavard, dans
 les plans de l'ouvrage déjà cité par nous, justifie en quel-
 que sorte cette supposition ; car il trace, sur le Rhône et
 dans l'axe du temple d'Auguste, un pont qui aurait été
 placé en face de celui existant à cette époque sur la Saône
 pour conduire à l'autel construit par les soixante nations

     (1) Chenavard, Lyon antique restauré, p. 19.