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 498            LES FRÈRES DE SÀ1NT-JEA.N-DE-D1EU.

 cent Xll dispensa les Frères, en vue de ce service , d'aller
 aux processions même les plus solennelles.
     Un lel engagement doit nous être cher à plus d'un titre. Il
 nous rappelle celte vertu d'hospitalité qui fut la première
 verlu de nos pères. Les Celles et les Gaulois tenaient, dit-on,
 leurs portes ouvertes pendant la nuit, afin de recueillir les
 voyageurs égarés, el ils punissaient de la peine capitale ie
 meurtre commis sur la personne d'un aventurier, tandis que
 l'exil seul atteignait celui commis sur celle d'un citoyen.
    Ailleurs , nous avons fail ressortir l'influence de ces qua-
 tre vœux de l'Ordre sur le traitement des malades.
    Ces religieux suivent la règle de saint Augustin , si versé
 dans la science de l'homme.
    Us comptent de nombreux hôpitaux en Europe. Les plus
beaux établissements sont ceux de France, de Milan, de
Rome el de Naples. Vienne en Autriche et Prague paraî-
traient l'emporter par la magnifique tenue des leurs. La
Moravie en possède quatre , il y en a aussi dans la Silésie
autrichienne et la Silésie prussienne.
    L'Espagne a du nécessairement subir le sort qu'avait an-
ciennement subi la France, L'Ordre y vit encore, mais il se
ressent des misères du temps el de toutes les vicissitudes
politiques (1).
    Il résulte d'une statistique, publiée dernièrement en Alle-
magne , que dans le nombre des malades traités dans la
province dite A'Italie, composée notamment de la France et
des Elats Romains el Autrichiens , beaucoup de ces malades
n'élaient pas catholiques. Un dixième environ appartien-

    (1) Vers le milieu du siècle dernier, ou comptait plus de cinquante hô-
pitaux en Espagne, alors divisés en deux provinces, l'Andalousie et la Cas-
tille. Les Indes occidentales, divisées en quatre grandes provinces, en pos-
sédaient beaucoup. Le Portugal rivalisait, presque avec l'Espagne pour ses
fondateurs.