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484 SOUVENIRS DES ALPES. colliers qui entouraient le cou. De semblables découvertes , faites en 1834 à Ristolas , dans la vallée du Queyras, ont porté à croire que c'étaient les tombeaux des chefs militaires qui ont si souvent envahi ou traversé les Alpes à la tête de nombreuses armées. M. Ladoucette, dans son ouvrage intitulé : Histoire, topo- graphie , etc...., des Hautes-Alpes, a commis une erreur qui a été reproduite par plusieurs narrateurs et par l'auteur de l'article Oysans , dans Y Album du Dauphiné. Cet ancien préfet des Hautes-Alpes, parlant des usages relatifs aux décès dans ce département, dit : « A la Grave , ne pouvant ouvrir la terre pendant les gelées, on suspend les morts au grenier ou sur le toit jusqu'au printemps. » Celte assertion n'a rien de vrai en ce qui concerne ce pays ; elle-pourrait peut-être s'appliquer à quelques lieux très-élevés du département de l'Isère, par exemple la Bérarde ; mais ce que nous pouvons affirmer, c'est que jamais dans le canlou de la Grave, on n'a de mémoire d'homme , pratiqué cet usage, et nous n'avons trouvé dans aucun historien du Dauphiné quelques lignes qui puissent accréditer cette opinion. La liste des hommes distingués dont s'honore TOysans n'est pas très-étendue ; nous citerons les principaux parmi lesquels deux appartiennent à la biographie lyonnaise. Argentier (George), natif de l'Oysans , prêtre de l'église de Saint-Nizier à Lyon , fit paraître , en 1558 , une traduc- tion de l'Épilre de saint Bazile sur la vie solitaire. Arthaud (Jean), de la Ferrière, né aux Hières, can- ton de la Grave, anobli sous Louis XIV , fut échevin de Lyon en 1662, et recteur de l'hôpital de cette ville en 1656. Il fit plusieurs donations à cet hospice et à son pays. Espagne (Jean d1), ministre de l'église française à Londres, vers 1662 , écrivain controversiste, né à Misoen-en-Oysans, a laissé plusieurs ouvrages sur la religion.