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                 LETTRE DE M. AUGUSTE BERNARD.                         421
Saint-Christophe [Sanctus Christophorus injurisdiclione abba-
tis Raimberti), deux lieues ; de Saint-Christophe, Meximieux
[Maximiacus), où se trouvait un prieuré dépendant de l'abbé
d'Âmboumay, urne demi-lieue; de Meximieux à Ch'alamont, où
existait également un prieuré, deux lieues.
   De Chalamont on se rendit dans un endroit dont la position est
assez difficile à déterminer, et que le légendaire appelle adval-
 lem quœ dicltur Curneias ; (c'est sans doute Corveisiat, dans la
vallée de l'Ain, à mi-chemin environ de Gigny) et de là au point
de départ. Il y a , pour la première étape, environ huit lieues, et,
pour la seconde, six seulement.
   Maintenant, reprenons l'itinéraire. De Gigny à Neuville, il n'y
a point de difficulté ; c'est là seulement qu'elles commencent. Le
légendaire dit qu'on alla de Neuville à Montberthoud, de Mont-
berthoud à Triverius, et de Triverius à Lehennacus, qu'on croit
être Ligneux, ancien prieuré situé dans la commune de Saint-
Jean-de-Thurigneux.
   M. Valentin-Smith fait observer avec raison que pour aller de
Neuville à Saint-Trivier, il n'était pas nécessaire de passer par
Montberthoud, qui est au-delà de cette dernière ville, dans la
commune de Savigneux ; que, par conséquent, si le légendaire
avait voulu parler de Saint-Trivier, il l'aurait nommé avant Mont-
berthoud : il en conclut donc que le Triverius de la légende est
Trévoux, auxquels s'applique d'ailleurs parfaitement, suivant lui,
l'épithète de burgum novum. A l'appui de cette opinion, il cite
quelques actes qui lui paraissent résoudre la question.
   A cela je réponds : 1° Que Trévoux ne s'est jamais appelé Tri-
verius ; que les documents officiels les plus anciens ne lui don-
nent que le nom de Trevos, comme vous le verrez dans les pouil-
lés du diocèse de Lyon, que je publie dans mon livre ; 2° Que ce
bourg n'était pas nouveau au XIIe siècle, puisqu'il est cité dans
un acte du cartulaire d'Ainay, du 28 avril 1010, que je publie éga-
lement (1), ce qui fait au moins remonter son existence au Xe siè-
   (1) P. 684 de mon livre, sous le titre de Caria de Trevos. Le nom de Tré-
voux est écrit différemment dans le corps de l'acte, par suite d'une erreur
dvi copiste ; mais la mention du territoire où il se trouve, celui de Genay