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410                     L. BUTAVAND.

vant pour cause d'âge, ne le découragea pas. 11 continua
toujours avec la môme persévérance ses divers travaux , et,
toujours avide de bon conseils, il rechercha souvent et mit à
profit ceux si précieux de notre regrettable compatriote Orsel.
C'est principalement à l'école de ce peintre dont il s'efforça
de saisir les préceptes élevés, qu'il a dû la direction et la
nature de son talent. Il grava sous ses yeux un portrait de
 Descartes ; puis, par l'entremise de M. Périn, digne ami
 d'Orsel, il fut chargé de la gravure d'un des dessins d'Overbeck
 en concurrence avec l'école de Francfort et sous la surveil-
 lance d'Orsel. Ce travail influa d'une manière très-sensible
 sur la suite de ses travaux, en appelant constamment son
 attention sur la forme, en ne faisant de la gravure qu'un
 moyen de la rendre et non un but principal; c'est sous cette
 heureuse influence que Butavand préludait à l'exécution
 d'ouvrages qui devaient plus tard tirer son nom de la foule.
 Les jeunes artistes qui secondaient Orsel dans ses savantes
 peintures de Notre-Dame-de-Loretle, avaient été les condis-
  ciples de notre graveur à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon.
  M. Ingres lui voulait aussi du bien , enfin, il travailla plu-
  sieurs mois dans l'atelier de M. Paul Delaroche ; et entre-
  tenait des rapports constants avec les principaux artistes de
  la capitale. Toutes ces relations lui venaient souvent en aide
  dans des questions d'art difficiles, et leur respectable auto-
  rité fixa plus d'une fois dans son esprit une question rai-
  sonnée, mais de solution encore incertaine.
     Butavand a beaucoup travaillé à Paris, et nous regrettons
  de ne pouvoir fournir un état plus comple(*des sujets qu'il a
  gravés; toutefois, ceux que nous désignons sont déjà assez
   nombreux pour donner une idée de son activité.
      En 1832 , il grava un portrait de Bayart, d'après Martin
   Daussigny, pour l'histoire de Lyon , par Clerjon, et celle de
   Bayart, par M. de Terrebasse ;