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• • • * MONOGRAPHIE HISTORIQUE DU BUGEY. 397 télés et des débris qui couvrent leurs solides fondements. La ligne de ces forts détachés aboutissait au confluent des Usses et du Rhône; elle se prolongeait, dans le Bugey, de Seyssel â Guloz et i Césérieu qui a reçu son nom de César, en mé- moire, sans doute, des fortifications qu'il prescrivit, sur ce point, pour défendre les possessions des Allobroges. De cette armée innombrable d'Helvètes, qui allaient chez les Santons, chercher un climat plus doux que le leur, les uns, au sortir du défilé de l'Ecluse, suivirent le littoral du Rhône , les autres pénétrèrent dans les gorges de Nantua et de Saint-Rambert, et se répandirent dans le Bas-Bugey, comme un torrent dévastateur. Ce fait, considérable dans l'histoire de cette province, puisqu'il favorisa l'établissement des Romains, ressort si exactement du récit de Jules César, qu'il y a lieu de s'étonner de l'aberration où sont tombés la plupart de ceux qui ont disserté sur la fameuse muraille. Un monument, qui paraît se rapporter à l'un des lieute- nants de Jules César, a été aussi l'objet d'appréciations diffé- rentes. Ce sont les vestiges de la castramélation attribuée à Sergius Galba, dans le Bas-Bugey , vers le confluent de fAlbariue et de l'Ain , à Saint-Maurice de Rémens. Le florentin Siméoni, la mentionnant dans ses antiquités voi- sines du Lyonnais, commet une étrange méprise; il prend le fort Sarrasin, sous Ambronay, pour la castramélation de Galba, confondant ainsi ces antiquités, bien qu'elles soient à deux lieues de distance et d'un caractère tout-à -fait dif- férent. « Ayant souvenance, dit-il, d'avoir faict mention en mon livre des Observations militaires, d'une castramélation faicte par Galbe, lieutenant de César, en la vallée que ledict em- pereur décrit en ses Commentaires, entre Sainl-Maurice-les- Romains et Saint-Jean-le-Vieux, que les Vilains appellent