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356          LES FHÈRES DE SA1NT-JEAN-DE-DIEU.

loger, nourrir, vêlir, et traiter ses malades ; ce qui n'est pas
une rétribution bien forte , pour peu que l'on en vienne à
calculer tous les dégâts el toutes les dépenses qu'entraîne la
guérison de tels malades , quant surtout la conscience préside
à ces soins....
    Ce même asile s'ouvre au département de la Drôme, comme
il s'ouvrait précédemment à celui du Gard, qui a trouvé plus
commode de se pourvoir ailleurs ; mais c'est à un prix un peu
plus élevé pour ces deux derniers départements. Les frères
prennent en considération pour cette différence, uniquement
en faveur du département de la Loire , qu'ils ont reçu des
 dons de ce département ; que des quêtes , pour leur fonda-
tion , y ont élé plus abondantes qu'ailleurs ; qu'enfin , les
premiers bienfaits , répandus sur leur œuvre , ont pris leur
source là.
    Cet hospice est situé dans la banlieue lyonnaise, sur le
bord de la route de Lyon à Marseille. Le chemin de fer, de
Lyon à Avignon , va bientôt borner, à l'ouest, son vaste
enclos. La principale entrée de l'asile donne sur la route , et
c'est à quelques pas de là que s'arrêtaient autrefois les pro-
meneurs de Saint-Fond , dans leurs courses carnavalesques
du dimanche des Brandons, comme si toutes les joies de
cette nature, joies tombées dans la rue , échevelées, dégra-
dées , dégradantes , avaient pour fin et pour dernier rendez-
vous une aussi triste étape.
   L'asile , dont la description topographique figure dans
notre tome IV de la nouvelle série , page 396 , est peu
éloigné de ce vieux château de la Motte , actuellement
converti en fort , où la jeune Marie de Médicis, qui ,
d'Italie, amenait dans son escorte quelques frères de cet
ordre , reçut les premiers hommages de son royal fiancé.
Celle princesse avait été témoin ," à Florence, de la charité
touchante de ces Religieux , qui desservaient un des hôpitaux