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LES DEUX DESHOULIÈRES A LYON. 303 çais, parle poètedijonnais, se trouve dans le tome i du Mè- mgianadel'îiS, p. 33. \* Le 22 décembre 1688 , Mme de Sévigné écrivait a sa fille : « Nous vous envoyons des vers de Mme Deshoulières, que vous trouverez bien faits,.. » ^\ Le P. Bouhours , qui, dans sa Manière de bien penser dans les ouvrages d'esprit, mentioflfie toutes les célébrités poé- tiques du siècle de Louis XIV, n'avait rien dit de Mme Des- houlières. Piquée au vif, l'amie du P. Lachaize se vengea de cet oubli par deux épigrammes assez malignes. Le spirituel jésuite ne s'en fâcha poinl ; il fit plus, il la loua trois ou quatre fois, mais sans la nommer dans ses Pensées ingé- nieuses des anciens el des modernes, et il inséra sept de ses pièces dans son Recueil de vers choisis, Paris, 1701, in-12. %* Deshoulières, dans sa jeunesse, avait étudié le latin, l'italien et l'espagnol ; les auteurs les plus estimés de ces trois langues lui étaient devenus très-familiers. Aussi M. Boisso- nade lui a rendu ce beau témoignage : Femina latinis litteris ornatissima (1). 11 nous serait facile de réunir un certain nombre de rapprochements tirés des poètes latins, suscepti- bles d'être ajoutés à ceux qui ont déjà été donnés par l'abbé Berthelin et par Moustalon. */ Laharpe, dans le jugement qu'il a porté surM me Des- houlières (2), dit que « elle avait plus d'esprit que de talent, et plus d'agrément que de naïveté , quoique Gresset l'ait ap- (1) P. 54*4 des Métam. d'Ovide, trad. par Planode, in Collection Lemaire. (2) Cours de Lin., Siècle de Louis XIV, seconde partie, chap, su ; tome 6, [>. 405 de l'édit. originale. .