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ET DU CANTON DE TRÉVOUX. 291
Au sud et à mi-coteau, est un château qui jouit d'une vue
admirable et s'appelait de Salornay, du nom de la famille noble
qui le possédait ; il appartint ensuite aux Valfray, imprimeurs
de Lyon, et à la famille Bergasse, célèbre dans nos fastes par-
lementaires. Maintenant, il est occupé par un pensionnat de
demoiselles. A l'ouest, on voit les ruines d'un autre vieux château,
celui de Montanay, accolé aux murs du parc de Neuville qui
en dépendait. Dans le centre même du village il existe une
poype.
En 971, le roi Conrad confirme les privilèges de l'abbaye de
l'IIe-Barbe sur les biens qu'elle tenait de la libéralité de ses pré-
décesseurs, spécialement à Montanay.
En 1163, Guy, comte de Forez, céda à l'archevêque de Lyon
la moitié de Montanay, que Pierre de Montluel tenait de lui ; mais
les sires de Beaujeu le prirent en inféodation.
En 1351, Edouard de Beaujeu en rendit hommage à l'arche-
vêque de Lyon, et, en 1353, Marie du Thil, "sa veuve, le remit Ã
l'archevêque par échange.
En 1365, le Chapitre de l'église de Lyon donna Montanay en
fief à Guillaume de Chalamont : de là il passa aux seigneurs de
Meximieux, aux sieurs de Loras, aux sires de Gorrevod, qui le
firent ériger en baronnie. Après avoir passé en diverses autres
mains, il vint à la maison de Neufville-Villeroy, qui le posséda
jusqu'en 1789.
Au XIIIe siècle, il y avait un péage à Montanay. En 1297, Pierre
Bernard vendit à Guichard de Beaujeu des biens qu'il avait Ã
Montanay, près la Follatière ; en 1298, le même Guichard y acquit
le mas de Fayôlon. En 1345, Etienne de Genay reprit sa maison,
appelée Avoinus, située à Montanay, du fief des sires de Beau-
jeu. En 1346, des difficultés s'étant élevées entre le sire de Beaujeu
et l'église de Lyon, les gens de cette dernière ravagèrent Mon-
tanay. Au milieu du XVe siècle, Montanay passa par arrrange-
ment de l'église de Lyon au duc de Savoie.
Montanay à deux écoles : celle des garçons compte 55 élèves ;
celle des filles, 45.