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                  BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.                   247
    Tout récemment il a remis en lumière YAntidemon de Mas-
con, la partie la plus curieuse d'un livre consacré tout entier au
merveilleux surnaturel, et déjà si rare au commencement du
dernier siècle, que Baillet, La Monnoie et l'abbé Papillon n'en
ont parlé que sur ouï-dire et en quelques mots très-aventurés.
Ce fut à Genève que parut, en 1653, la Demonologie, ou Traité
des démons et des sorciers, de leur puissance et impuissance,
par François Perreaud, ministre du Saint Evangile ; ensemble
l'Antidemon de Maseon, ou Histoire particulière et tres-weri-
table de ce qu'un démon a fait et dit, il y a quelques années «
en la maison dudit sieur Perreaud, à Moscou, opposée à plu-
sieurs faussetés qui ont couru. —
    Quel était ce François Perreaud, dont le nom est reproduit
ici tel qu'il se trouve imprimé sur le frontispice , pendant que
M. Leduc adopte la seule orthographe qui ait prévalu entre Six
manières différentes dont il est écrit par deux notaires ? Nous
allons reproduire ce qu'il y a de principal, la Notice que
l'éditeur consacre à cet écrivain, d'après des manuscrits au-
thentiques restés en la possession de ses descendants ; cette
notice est nécessairement plus précise et plus complète que
celle dont il a pu être l'objet dans quelques Dictionnaires bio-
graphiques.
    François Perrault naquit, en 1577 , à Collongés, dans le pays
 de Gex. Sa famille , originaire de la Bretagne, était noble et
ancienne. Ses ancêtres, seigneurs des Fontaines et autres fiefs,
portaient au XIVe siècle le titre à'écuyer, qui constituait no-
blesse. Au XVe siècle , les seigneurs des Fontaines se divisèrent
en deux branches. L'aînée resta en Bretagne ; elle faillit au
XVIIe, après s'être bifurquée en deux rameaux : les Perrault du
Vivier et les Perrault de Launay. La cadette s'établit en Bour-
gogne. Le chef de cette dernière branche, Etienne Perrault, se
retira d'abord à Saulieu, et se fixa ensuite à Givry , près de
Chalon. Ses descendants habitèrent Givry, pendant plusieurs
générations, jusqu'à Pierre , aïeul de François. Pierre s'expa-
tria pour suivre, le parti de la Réforme qu'il avait embrassée avec
 l'enthousiasme irréfléchi de la jeunesse. En cherchant un re-