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Qvti&U% lyonnais contemporains.
GENOD.
Cn jour, il y a de cela une quarantaine d'années, en pas-
sant sur le quai St-Clair, un amateur de notre ville s'arrêta
devant la boutique d'un charpentier et se mit à considérer
des bons hommes dessinés à la craie rouge sur des planches
étalées le long du mur. Etonné de la hardiesse du trait et
de la vérité de l'attitude , notre curieux demanda au maître
charpentier qui donc avait fait ces dessins.—C'est notre gar-
çon, répondit le père.—Eh bien ! votre garçon a de véritables
dispositions, et, si vous m'en croyez, vous l'enverrez à l'École
du Palais Saint-Pierre.
De ce moment la vocation du jeune Genod fut décidée. Il
entra au Palais Saint-Pierre.
C'est de Pierre Revoil, on le sait, que date l'Ecole lyon-
naise. Il en ,fut le fondateur et le père. II exerça une
grande influence sur cette génération de peintres d'histoire
et de genre que Lyon a donnée à la France. On lui dut la
renaissance du moyen-âge. Peintre, il le transporta dans ses
tableaux avec ses vrais costumes , ses vrais meubles et ses
vraies armes ; poète, il se plut à le célébrer dans des vers qui
ne valaient pas ses peintures , il faut bien le dire. La collée-