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DE LA FOLIE, D APRES M. FL0URENS, DE 1, A C A D E M I E F R l S Ç l l SS. En 1842, M. Flourens publia son remarquable ouvrage in- titulé : Examen de la Phrènologie. Quoique étranger à la science physiologique j'osai alors parler de ce travail en m'au- torisant de cette pensée si belle et si vraie de J. de Maistre : « qu'il n'y a pas de science qui ne doive rendre compte à la métaphysique et répondre à ses questions » (1). C'est à ce titre que j'appréeiai cet Examen, qui passait au crible d'une raison si juste et d'une observation si savante la doctrine spécieuse, et alors presque triomphante, du docteur Gall. Il m'avait semblé'que l'impression faite sur mon bon sens devrait se produire à la longue sur celui de tous les hommes qui recherchent, dans les nouveautés, la vérité réelle, et non point un amusement de l'Imagination ou une fascination éphémère de l'Intellect. Je ne m'étais point trompé ; et il n'a pas fallu beaucoup d'efforts au public sérieux et instruit pour qu'il se (1) Soirées, 2 v., p. 325.