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162 EXPOSITION DES AMIS DES ARTS. remarquable definesseet d'originalité ; il a , plus que jamais, une manière qui lui est propre, et ce n'est pas un mince mérite que de ne ressembler à personne. Dans un genre après tout assez uniforme et passablement limité , les Bruyères et YÉ~ glantier dans le bois doivent être pour lui des jalons précieux d'une route qui le mènera de plus en plus au succès. L'Étude d'œillets, ainsi que le Lierre et le Rosier, par M. Beignier, ne le cède en rien aux précédents travaux de cet artiste. Chacun a pu admirer la fraîcheur et l'éclat de ces œillets dans un de ces potiches a la mode depuis quelques an- nées. Dans son grand tableau la transparence et la légèreté de ses feuilles de roses sont au-dessus de tout éloge. Viennent ensuite M. Deyrieux, qui tend à se rapprocher le plus qu'il peut de M. Saint-Jean et de M"e Wagner ; M. Remillieux et M. Baile, très-éclalants l'un et l'autre, mais qui poussent la finesse jusqu'à la dureté ; M. Chantre dont la place serait meilleure à l'Exposition avec un peu plus de sou- plesse, principalement dans ses fruits; M- Magaud, dont les pivoines ne valent pas le vase de fleurs avec ses admi- rables petits quartiers d'orange ; puis encore M. Malpertuis, MmeLacuria pour ses petites fleurs d'un genre fin, très-délicat; M. Pompaski, Groupe de roses et Groupe de fruits ; les pas- tels de M. Sicard , une gouache de M. Wos , Groupe cftm- mortelles ; les belles aquarelles de M. Lays ; le Nid dans les fougères de M. Perrachon, admirable lavis ; les natures mortes de M. Dolard , de Mlles Juliette Bonheur et Hélène Pourra , ainsi que les Ustensiles de cuisine, par M. Planson, où l'auteur a mis plus d'exécution et de travail sérieux à re- présenter des cafetières et de simples chaudrons qu'on en met le plus souvent à reproduire des objets d'un ordre plus élevé. M. Ravel de Mallevai, artiste ou simple amateur, quel qu'il soit, mais qui peint avec un talent des plus distingués, a donné lieu à de nombreuses critiques par son tableau intitulé Jeune