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 ne fut pas tout-à-fait satisfaisant pour M. de Pins, et,
 encore que le souverain pontifp lui épargnât la répri-
 mande directe, il lui conseilla toutefois la prudence et la
 charité. C'était le lieu, d'autant que le droit canonique
 étant mort eu France, et le recours au pouvoir civil de-
venant illusoire, il ne reste que l'appui de Rome à ceux
 qui sont opprimés.
    Le petit gouvernement que nous avons nommé se
trouvait renforcé par une vieille garde de gens fidèles à
toutes les vieilles doctrines, par une élite de barons et
de nobles douairières, sorte de 'lébris de la Congréga-
tion. Ceux-là disposaient de l'esprit de M. d'Amasie, et
le tenaient en baleine. Point de doute que le diocèse ne
leur doive une foule de bonnes et belles dispositions.
    Il n'est pas étonnant alors qu'on ait vu M. de Pins en
 perpétuel désaccord avec les autorités civiles; que, sans
avoir la simplicité de la colombe, il n'ait pas eu la ruse
 du serpent; et que, après avoir été mésestimé des pré-
 fets du Rhône, des maires de Lyon, de toutes les dépu-
 tations du département, il ne se soit vu précipité dans
 une destitution brutale, mais nécessaire, et qui aurait pu
 être prévue. Obsédé de je ne sais quelles idées, vivant
 dans je ne sais quelle sphère, on eût dit qu'il ne pré-
voyait rien, qu'il ne se troublait de rien, pourvu qu'il
eût ses adorateurs paisibles, ses tournées de couvent, ses
excursions dans les villes environnantes, et l'encens dont
on saturait sa noblesse et son rang. Des maisons qu'il
lui eût importé de hanter, non pas seulement à titre de
pasteur des âmes, mais aussi comme dignitaire parmi les
premiers dignitaires de la cité, il s'en éloignait systéma-
tiquement, ainsi que de lieux maudits.
  C'est en vain que les yeux cherchaient aux distributions