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500 ne fut pas tout-à -fait satisfaisant pour M. de Pins, et, encore que le souverain pontifp lui épargnât la répri- mande directe, il lui conseilla toutefois la prudence et la charité. C'était le lieu, d'autant que le droit canonique étant mort eu France, et le recours au pouvoir civil de- venant illusoire, il ne reste que l'appui de Rome à ceux qui sont opprimés. Le petit gouvernement que nous avons nommé se trouvait renforcé par une vieille garde de gens fidèles à toutes les vieilles doctrines, par une élite de barons et de nobles douairières, sorte de 'lébris de la Congréga- tion. Ceux-là disposaient de l'esprit de M. d'Amasie, et le tenaient en baleine. Point de doute que le diocèse ne leur doive une foule de bonnes et belles dispositions. Il n'est pas étonnant alors qu'on ait vu M. de Pins en perpétuel désaccord avec les autorités civiles; que, sans avoir la simplicité de la colombe, il n'ait pas eu la ruse du serpent; et que, après avoir été mésestimé des pré- fets du Rhône, des maires de Lyon, de toutes les dépu- tations du département, il ne se soit vu précipité dans une destitution brutale, mais nécessaire, et qui aurait pu être prévue. Obsédé de je ne sais quelles idées, vivant dans je ne sais quelle sphère, on eût dit qu'il ne pré- voyait rien, qu'il ne se troublait de rien, pourvu qu'il eût ses adorateurs paisibles, ses tournées de couvent, ses excursions dans les villes environnantes, et l'encens dont on saturait sa noblesse et son rang. Des maisons qu'il lui eût importé de hanter, non pas seulement à titre de pasteur des âmes, mais aussi comme dignitaire parmi les premiers dignitaires de la cité, il s'en éloignait systéma- tiquement, ainsi que de lieux maudits. C'est en vain que les yeux cherchaient aux distributions