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 saint Félix à saint Ferréol, pour l'engager à venir prêcher à
 Furan, lettre qui, suivant un de nos chroniqueurs modernes(l),
 serait le plus ancien titre historique de notre cité ; malheu-
 reusement son authenticité n'a d'autre garantie que le témoi-
 gnage de Soleysel (2).
    En suivant les mêmes sources, on trouve le séjour des
 Goths, successeurs des Romains, qui plantèrent des moulins
 à vent sur la colline de Sainte-Barbe, et laissèrent leur nom
 attaché à un quartier de la ville, l'édification de l'église sous
 le vocable de saint Laurent par les rois Childebert et Clothaire,
 sa construction par des architectes goths, son parachèvement
 parle roiDagoberl; l'invasion des Sarrazins qui dévastèrent
 le bourg de Furan, démolirent le vieux château romain et fi-
 rent une caserne de l'église et d'un couvent voisin de Béné-
 dictins (3).

     (1) M. Sauzéas, ancien bénédictin, qui, outre les documents nombreux
 qu'il a rassemblés surlestemps anciens, a décrit les événements qui se sont
 passés sous ses yeux. On do'it des éloges à cet homme vénérable pour les
 effortsqu'ilafaits, afin de répandre le goût de l'histoire locale. Il n'est pas un
 de ses élèves qui n'ait recueilli de lui une analyse des temps primitifs de
 Saint-Etienne d'après le manuscrit de Soleysel.
    (2) Un écrivain contemporain, au zèle et au talent du quel on doit d'ail-
leurs rendre justice, critique beaucoup cette pièce dont la date, telle qu'elle
est rapportée dans la Revue de Saint-Etienne, est évidemment inexacte. Il est
facile de s'apercevoir qu'il y a eu erreur de copie ou d'impression. Que
cette lettre soit du II e siècle, et tout est expliqué. En effet, il a existé, sous
l'empereur Sévère, pendant que saint Victor était pape à Rome, deux saints
disciples de saint Irenée, archevêque de Lyon et portant les noms de saint Félix
et saint Ferréol. L'un fut martyr à Vienne et l'autre à Besançon l'an 211 ou 212.
( Voyez la Vie des Saints, par l'abbé Godescard, aux dates 23 avril et 16 juin).
   (3) Il est facile de reconnaître que l'inscription, qui est placée sur le fron-
ton de l'église de Saint-Etienne et dont la rédaction est attribuée à MM. Des-
heures et Clément , a été en partie formée d'après les matériaux puisés dans
Soleysel, mais complètement tirée de manuscrit de M. l'abbé Sauzéas. Cette
inscription laisse quelque chose à désirer du côté de la fidélité historique ;
car comment prouver l'érection d'un temple au VI ou VIIe siècle, quand son