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424 Si tu pouvais, vague légère, Laisser ton ame à ces roseaux ! Revenir, brise passagère, Murmurer ton nom sur les eaux? Non ; de toi morte tout entière Rien ne reste, qu'un cœur tout plein.. Et la croix dans le cimetière Où s'agenouille un orphelin ! Le pauvre enfant, il pleure et crie Car sa mère ne revient pas, Ses mains se joignent, puis il prie Pour que Dieu veille sur tes pas ! Oh ! quand le jour est trop pénible, Quand la nuit est lourde à porter, Quand le destin est inflexible, Et qu'on n'y peut plus résister, Si l'on s'enfuit pleine d'alarmes, Si l'on s'en va sans savoir où, On marche en baignant de ses larmes Son enfant qui pend à son cou ! Vainement la vie est amère Il faut y boire, il faut souffrir... Jeune femme, quand on est mère, On n'a plus le droit de tnourir 1 KACFFMAÎW. Novembre 183S.