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convénients et de dangers. Cette séparation absolue d'intérêts^,
cette absence totale de solidarité entre l'ouvrier et le che
d'industrie nuisent à l'aménité des relations, placent en oppo-
sition des intérêts qui devraient être en concordance, séparent
en deux camps des soldats qui, en réalité, combattent pour la
même cause., et forment enfin un obstacle malheureusement
très grave au progrès industriel et social et au bien-être ma-
 tériel du pays.
    La réalité des inconvénients qui résultent de cette organi-
 sation défectueuse est démontrée par les luttes qui se repro-
duisent trop souvent entre les ouvriers et les chefs d'industrie
 à l'occasion du taux des salaires. Ces luttes dangereuses ont
 toujours un double résultat également funeste aux chefs et
aux ouvriers. Elles excitent des animosités et des haines dé
plorablesj elles provoquent ou augmentent le développement-
des crises industrielles préparées par le concours des autres
causes qui ont été signalées.
   Il semble, cependant, qu'il y aurait un moyen capable de
remédier d'une manière efficace à ces inconvénients si graves.
 Ce moyen serait la réorganisation du travail sur des bases nou-
velles et, par conséquent, meilleures.
   Le vice principal de l'organisation actuelle, c'est l'absence de
solidaritéd'intérêtentrerouvrieretlechefd'industrie.Ilsemble
donc qu'en établissant sur des bases fixes et justes cette cor-
rélation désirable, on obtiendrait le succès que l'on recherche.
Or, la meilleure et^ pour ainsi dire, la seule base possible à une
telle innovation, c'est l'introduction du principe de l'association
dans l'organisation du travail.
   L'association est, en effet, un lien puissant qui, unissant
les intérêts par une espèce de fraternité, stimule le zèle, excite
les progrès et moralise les populations. L'ouvrier qui participe
aux bénéfices réalisés par une entreprise industrielle éprouve
une noble émulation qui lui inspire le désir de perfectionner
pour gagner davantage ; et le désir d'augmenter son gain le
conduit naturellement à l'économie et à la régularité des