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LE PÈRE ou L'IMMORTALITÉ, poème par Joseph REGALDI, traduit de l'italien par
                             Antony RÉNAL.

   Un malheur toujours imprévu pour le cœur d'un fils venait
d'atteindre un de nos amis communs; il avait perdu son p è r e .
Pendant que nous étions là, dans l'église, rangés autour du
cercueil, tristes et muets devant cette famille en deuil, et que
l'orgue de Saint-François déployait au dessus de nos têtes ses
chants plaintifs et solennels, un des assistants, Regaldi, cet
improvisateur, ce poète que nous avions salué la veille de
nos applaudissements, se rappelait q u e , lui aussi, avait eu
dans sa vie un jour tout semblable; et ce souvenir, qui baignait
ses yeux de larmes, fit éclater son cœur en poésie. Yoici ce
chant qu'il trouva pour consoler une douleur qu'il savait i n -
consolable. Ce chant nous arrive aujourd'hui traduit par ce-
lui-là même auquel il est adressé. C'est une dette mutuellement
acquittée. L e public en profitera.
   On trouve dans cette version toute la chaleureuse verve à
laquelle Regaldi nous a accoutumés. Quelques documents e m -
pruntés aux journaux de Paris, une notice et des vers sur le
poète de Novare complètent cette brochure. Nous avons,
nous aussi, fait sur l'album de Regaldi des vers que l'on nous
permettra bien, sans doute, de répéter ici comme un hom-
mage public ;

                 AU POÈTE IMPROVISATEUR REGALDI.
              Comme le chantre ailé des Lois
              Qui, la nuit, au fond du bocage,
              Sans trêve éparpille sa voix
              En un mélodieux langage ;

              Ainsi tu prodigues tes vers,
              Chauds reflets du ciel d'Italie;
              Comme nos fleurs, ta poésie
              Jette ses parfums dans les airs.

               Chants et parfums ont peu de vie !
               Ils passent de la terre au ciel
               Et vont composer l'ambroisie
               Que nous réserre l'Eternel,
                                             Léon BOITEL,