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341 LE PÈRE ou L'IMMORTALITÉ, poème par Joseph REGALDI, traduit de l'italien par Antony RÉNAL. Un malheur toujours imprévu pour le cœur d'un fils venait d'atteindre un de nos amis communs; il avait perdu son p è r e . Pendant que nous étions là , dans l'église, rangés autour du cercueil, tristes et muets devant cette famille en deuil, et que l'orgue de Saint-François déployait au dessus de nos têtes ses chants plaintifs et solennels, un des assistants, Regaldi, cet improvisateur, ce poète que nous avions salué la veille de nos applaudissements, se rappelait q u e , lui aussi, avait eu dans sa vie un jour tout semblable; et ce souvenir, qui baignait ses yeux de larmes, fit éclater son cœur en poésie. Yoici ce chant qu'il trouva pour consoler une douleur qu'il savait i n - consolable. Ce chant nous arrive aujourd'hui traduit par ce- lui-là même auquel il est adressé. C'est une dette mutuellement acquittée. L e public en profitera. On trouve dans cette version toute la chaleureuse verve à laquelle Regaldi nous a accoutumés. Quelques documents e m - pruntés aux journaux de Paris, une notice et des vers sur le poète de Novare complètent cette brochure. Nous avons, nous aussi, fait sur l'album de Regaldi des vers que l'on nous permettra bien, sans doute, de répéter ici comme un hom- mage public ; AU POÈTE IMPROVISATEUR REGALDI. Comme le chantre ailé des Lois Qui, la nuit, au fond du bocage, Sans trêve éparpille sa voix En un mélodieux langage ; Ainsi tu prodigues tes vers, Chauds reflets du ciel d'Italie; Comme nos fleurs, ta poésie Jette ses parfums dans les airs. Chants et parfums ont peu de vie ! Ils passent de la terre au ciel Et vont composer l'ambroisie Que nous réserre l'Eternel, Léon BOITEL,