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DES EAUX DE SOURCE ET DES EAUX DE RIVIÈRE, comparées sous le dou-
  ble rapport hygiénique et industriel etc., par le docteur A. DUPASQMER.

   Un fait que personne ne niera, c'est que la seconde ville
de France, Lyon, dans les meilleures conditions possibles pour
avoir des eaux salubres et abondantes, ne possède que des
eaux malsaines et souvent insuffisantes aux besoins de sa
population.
   « Quels sont les moyens les plus faciles et les moins dis-
pendieux de procurer à la ville de Lyon la meilleure eau
qu'elle puisse obtenir et d'en distribuer une quantité suffi-
sante ? » Telle est la question trois fois mise au concours par
l'Académie de Lyon, et que plusieurs mémoires ont éclairée,
à diverses reprises, sans résultat notable pour le bien-être de
la cité. Toutefois, cet appel auquel, en 1835, notre com-
patriote, M. Thiaffait, répondit par un mémoire très-remar-
quable, mit, pour la première fois, en lumière un système
qui, plus tard, devait rallier beaucoup de partisans. Ainsi,
grâce aux travaux préparatoires de quelques hommes spé-
ciaux, l'administration municipale, songeant aujourd'hui sé-
rieusement à nous doter d'une amélioration si impérieuse-
ment réclamée par l'hygiène publique, ainsi que par les be-
soins d'une industrie toujours croissante, verra sa tâche se
simplifier-, et il ne lui resteraplus qu'à choisir entre les projets
soumis à son approbation.
    Certes, avant d'examiner le fond des choses, la première
idée qui se présente, c'est que le Rhône, mis à contribution
par un moyen quelconque, doit suffire à l'alimentation de la
 ville et réunir toutes les conditions désirables pour cet em-
ploi. C'est même là, incontestablement, la première face sous
 laquelle la question doit être examinée.
    Mais, aujourd'hui, cette question s'est divisée et deux sys-
 tèmes sont en présence.
    Elévera-t-on l'eau du Rhône, après l'avoir filtrée ? ou bien,
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