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                   ÉTAT DE LA DISCUSSION.



   Les dernières dispositions du major-général Martin, en fa-
veur de sa ville natale furent connues en France dans l'année
1803, et l'article 25 de ce testament était ainsi conçu :
   « Je donne et lègue la somme de deux cent mille sicka
rupies, pour être déposée dans les fonds à intérêts les plus
sûrs de la ville de Lyon, en France, et régie par les magis-
trats de cette ville, sous leur protection et contrôle. Cette
somme, mentionnée ci-dessus, doit être placée, comme je
l'ai déjà dit, dans un fonds portant intérêt. Cet intérêt doit
servir à établir une institution pour le bien public de cette
ville, et les académiciens de Lyon doivent désigner la meil-
leure institution qui puisse être constamment supportée avec
l'intérêt de la somme susnommée. »
   Par suite de difficultés déplorables, et qu'il est inutile de
rapporter ici, ce ne fut que cinquante-trois ans après le dé-
cès du donateur que sa volonté fut exécutée, — l'école de La
Martinière ne fut ouverte que le 2 décembre 1833; — soit
que les droits de la Municipalité et de l'Académie n'eussent
pas été clairement établis par le testament, soit que la tra-
duction de l'acte sur lequel s'appuyaient les prétentions des
uns et des autres se prêtassent à des interprétations diverses,
ce ne fut qu'en 1831 qu'une ordonnance royale vint, d'une
manière légale, en déterminer le sens. L'Académie en votantr
dans sa séance du 25 août 1832, des règlements conformes
aux dispositions de cette ordonnance, le Conseil municipal r
en les approuvant par sa délibération du 20 septembre même
année, et le gouvernement, en leur donnant sa sanction défi-
nitive par une nouvelle ordonnance royale, en date du 1 er oc-
tobre 1833, avaient fixé, d'une manière définitive, sans ré-