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247 clamation qui nous semble fondée et à laquelle, soit dans l'intérêt de notre cité, soit dans celui du commerce, on ne peut se-refuser de faire droit. Le lieu de jonction du Rhône et de la Saône, ces deux puissants moyens du transport, est le point qui unit le nord et le raidi de la France. S'il n'y avait entre eux aucune communication il faudrait en créer une. Il est donc important puis qu'elle existe de ne pas entraver un avantage que nous tenons de la nature. LES PÈLERINAGES AUX SANCTUAIRES DE LA MÈRE DE DIEU. Lyon, Périsse, 1 vol. in-18. Il y a, dans le catholicisme, un culte d'une merveil- leuse tendresse et d'une incomparable sainteté, celui de la Vierge Marie. Est-il rien de si touchant et de si pur que cette humble jeune fille, devenue la mère du Christ, et dont les siècles se redirent la gloire et les prérogatives, lui élevant des temples, lui dressant des autels, sur les cimes des monts, aux flancs des coteaux, dans le sein des vallées ; la célébrant sur la lyre des poètes ; la divinisant sous le ciseau des Phidias, et sous le pinceau des Apelles chétiens ? C'est un frappant spectacle que celui des cha- pelles et des basiliques érigées en l'honneur de Marie; c'est aussi une poétique chose que le récit des pèlerinages qui se font à ces lieux sacrés, et de ces pieuses théories que des mois ou des jours choisis ramènent chaque année , pour des besoins sans cesse nouveaux, pour des tristesses à consoler, pour des joies à affermir, pour de secrètes fa- veurs â implorer. Un jeune prêtre, M. l'abbé Pouget, a eu l'heureuse pensée de décrire les divers pèlerinages qui attirent les chrétiens aux pieds de la Vierge Marie, et d'en raconter fidèlement l'histoire. Il y a, dans un tel plan, deux faces à considérer : ici, la science purement profane ; là , au contraire, la piété. L'une et l'autre ne peuvent qu'y ga- gner, car à ces pèlerinages se rattachent des particularités, des faits de tout genre; et, en même temps que le savoir y cherche la nourriture, la foi vient y puiser des inspi- rations et des pensées meilleures encore. Le volume publié d'abord par M. l'abbé Pouget, mais qui sera suivi de deux autres, croyons-nous, renferme