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23 je n'ai rien de semblable à mentionner parmi les nombreux monu- ments épigraphiques récoltés sur le sol lyonnais. Je dois cependant rappeler à mes lecteurs un antique monument de notre ville, relatif à un négociant dont le commerce n'était pas étranger à celui des librarii et des bibliopoles, car il leur fournissait la matière première des livres que transcrivaient les uns, et que les autres vendaient. Ce monument est Fépitaphe d'un Cartarius ou negotiator artis car- tariee, c'est-à -dire d'un marchand de feuilles à écrire, de ce que nous appellerions aujourd'hui un papetier. Je ne donne que les premières lignes de cette inscription assez longue, du musée Saint-Pierre(l). D M ET M E M O R I A E A E T E R N A E V I T A L I N I F E L I C I S. V E T . L E G. . M. H O M I N I . S A P I E N T I S S I M E T F I D E L I S S I M 0. N E G O T I A T RI L V G D V N E N S I A R T I S C T A R I A E (2), etc. Il y aurait beaucoup à dire sur cette inscription, intéressante, par la nature du commerce et de l'industrie qu'elle mentionne dans notre ville, et curieuse aussi dans la partie que je supprime. Je dépasserais les limites qui me sont tracées, si je m'y arrêtais comme elle le mérite. J'y reviendrai vraisemblablement avant peu : me bor- nant aujourd'hui à la signaler passagèrement, je termine par là mes remarques sur la lettre de Pline à notre compatriote Geminius. H. G. (1) Sous le n° XXXIV. (2) CarïARIAE.