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DISCOURS D'OUVERTURE PRONONCÉ A LA FACULTÉ DES LETTRES DE LYON, Le 27 novembre 1838. MESSIEUKS, Appelé à l'honneur de monter dans cette chaire, d'inaugurer l'enseignement public de l'histoire dans cette grande cité, je ne puis me défendre d'une émotion que vous excuserez. En- seigner quand j'ai tant à apprendre, parler devant un auditoire où je ne vois que des juges dont plusieurs seraient mes maî- tres, justifier la confiance de l'Université qui m'enlève à l'ins- truction élémentaire des collèges pour m'exposer sur un théâ- tre où le succès dépend de l'opinion éclairée, cette reine lé- gitime de toutes choses ici-bas ; certes, il y avait là de quoi faire fléchir des courages plus forts que le mien^ et cependant voilà que j'ai laissé derrière moi les considérations qui eussent été des obstacles, et j'arrive , et j'aborde avec résolution ma tâche périlleuse, et je confie aux vents la frêle chaloupe qui