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422 l'on a dû remarquer qu'il faut mettre dans la même classe la plupart des personnes de son sexe, dont les monuments épigraphiques nous ont fait lire les noms, avec le titre de MEDICA, ou bien avec celui, plus modeste, d'OBSTETRIX. Ceci n'a rien qui doive nous étonner, car nous savons d'ailleurs qu'il en était de même alors chez les hom- mes qui exerçaient la profession médicale. En vain ce fait, générale- ment connu, a été contesté par quelques savants, médecins pour la plupart, et notamment par notre compatriote Spon que je viens de citer, et qui semble se faire une question d'amour-propre de cette circonstance fort indifférente, selon moi, à l'honneur de la méde- cine (1). Les partisans de ce système hasardé, pour ne rien dire de plus, ont été refutés victorieusement par un docte Anglais, Connyers Middleton , médecin lui-même, mais, avant tout, critique impartial et consciencieux (2). Il est, en effet, bien établi par loutes les preuves historiques dési" râbles dans une telle question, et Middleton le fait voir de la manière la plus claire, que la médecine, qui no fut introduite à Rome que fort tard (3), y fut exercée longtemps par les seuls esclaves et par quel- ques affranchis. Je n'invoquerai sur ce point que le témoignage des inscriptions relatives aux médecins, qui le supposent presque toutes, et, pour n'être pas trop long, je me contente de renvoyer à celle de P. Decimius Eros Merula, déjà citée plus haut, parce qu'elle est cu- rieuse, où il est question du prix considérable que lui coûta son af- franchissement (4), et de rapporter la suivante, érigée à un autre médecin qui n'était pas même affranchi, mais qui traînait encore les livrées de l'esclavage (5) : PHAEBIANO S E R. (1) Recherches curieuses d'antiquités, Dissert. 27. p. 4 1 9 ; et Miscellan. enid. antiq., p. l i t . (2) De medicorum ap. vel. Romanos degentium condilione, etc. Cantabi'igiae, i 726, in-4°. (3) Plin. Nat. hist., XXIX, 1. (-i) Gruler, Inscript, antiq., p. CCCC, 7. (5) Phil. à Turre, Monum. vel. Ànlii, p. 561.